Tuesday, December 3, 2013

Déclaration de fondation: Égyptiens du monde pour la démocratie et la justice (Ew4dJ)

Egyptians Worldwide for Democracy and Justice (EW4DJ)

Égyptiens du monde pour la démocratie et la justice (Ew4dJ)

Déclaration de fondation et principes généraux

Le 2 décembre 2013

Nous sommes des citoyens égyptiens vivant à l’étranger et des citoyens d’origine égyptienne, signant cette déclaration en tant que fondateurs de ce réseau. Nous ressentons une inquiétude extrême concernant la situation critique qui a résulté du Coup d’état du 3 Juillet 2013 dans notre cher pays, l’Égypte.
 Nous sommes extrêmement préoccupés d’être témoins de l’étouffement d’une démocratie naissante, et que des votes résultants d’une série d’élections démocratiques et équitables soient annulés par le coup d'État militaire. En conséquence, les Égyptiens vivent aujourd'hui sous la loi martiale dans un état policier qui a détruit les acquis de la révolution de 25 Janvier 2011. 
 L'objectif principal de W4DJ est le rassemblement des efforts, l’échange des idées et le partage des expériences afin de confronter le coup d’État, de rétablir les institutions démocratiques, et de protéger les droits de l'Homme en Égypte.
En prenant cette étape importante, nous témoignons que le peuple égyptien a le potentiel d’instaurer un système politique civil réel qui présenterait au monde un bon exemple de démocratie, de respect des droits de l’Homme, et de construction d’une économie progressive. 
Ces aspirations légitimes nécessitent un environnement exempt de mesures répressives, d'interférence par les appareils de sécurité, et la domination des forces armées. Ces dernières devraient se concentrer sur leur rôle essentiel, soit la défense des frontières nationales. En outre, l'Égypte a besoin de médias populaires indépendants pour contribuer à son développement et exposer toute corruption, loin des appels à la haine, au sectarisme et à la polarisation politique extrême.
Le coup d'état militaire a avorté les rêves du printemps arabe à établir un état démocratique en Égypte, et il a violé tous les objectifs louables y compris la liberté, la dignité humaine et la justice sociale pour tous les Égyptiens. De plus, il est de plus en plus absurde de discuter d'un processus politique ou de futures élections après la suppression des résultats des cinq élections précédentes. 
En effet, le coup d'état a anéanti les conditions nécessaires pour assurer de futures élections libres en interdisant les manifestations pacifiques et les campements, en interrompant le processus démocratique, en monopolisant les médias populaires, en réduisant au silence les médias de l’opposition, radio, chaînes de télévision et journaux. En bref, au lieu de promouvoir la démocratie, le régime actuel a renforcé son emprise sur le pouvoir.
À la lumière de toutes les dures conditions mentionnées ci-dessus , et compte tenu du fait que près de 10 % des Égyptiens vivent en dehors de leur pays d'origine, les Égyptiens vivant dans plusieurs pays d' Amérique du Nord ,d'Europe , d'Afrique et d'Asie ont mis en place ce nouveau réseau pour coordonner leurs efforts politiques et juridiques afin de soutenir toutes les initiatives pacifiques pour ramener la démocratie , et de faire face aux actes d'oppression contre le peuple de l'Égypte .
 W4DJ représente un large éventail d'Égyptiens et de citoyens d’origine égyptienne, ayant des appartenances politiques différentes, unis cependant par leur forte allégeance à la démocratie et la primauté du droit, et croyant au recours à des moyens constitutionnels et démocratiques pour résoudre les différends politiques et pour accéder au pouvoir. En dépit de cela, nous nous attendons à ce que les médias associés au coup d’état persistent à nous d’écrire, à tort, comme étant des membres des Frères musulmans, description attribuée à tous leurs opposants.
Principe d'unité:
Nous, Les Égyptiens du monde pour la démocratie et la justice (W4DJ) ont adopté les principes et les positions suivantes:
  1. Nous refusons le coup d'état militaire et toutes ses conséquences, y compris la suspension de la constitution 2012, la dissolution du Conseil de la Choura (parlement), et l'enlèvement du président élu, Dr. Mohamed Morsi.
  2. Nous respectons le droit de tous les Égyptiens qui se sont opposés au président Morsi , car nous ne croyons pas à la sainteté du président ou qu'il / elle soit au-dessus des critiques et de l'opposition. Cependant nous affirmons que la légitimité ne peut être établie que par la boîte de scrutin, le seul moyen démocratique pour gouverner et la seule façon d'éviter que l'Égypte sombre davantage dans le chaos.
  3. Nous rejetons toute intervention future ou présente par l'armée dans le processus politique, indépendamment de toute justification.
  4. Nous refusons d'imposer l'état d'urgence et le couvre-feu en violation de la Constitution, et nous insistons sur la protection des droits fondamentaux de chacun, y compris les manifestations et les campements pacifiques. 
  5. Nous refusons l'interdiction de tout parti ou groupe politique qui existait  avant le 30 Juin 2013, ainsi que nous condamnons l'étiquetage des Frères musulmans ou tout autre groupe comme une organisation terroriste sans preuve à l’appui.
  6. Nous exigeons la libération de tous les prisonniers et prisonnières politiques et le retrait de toutes les accusations à motivation politique contre eux ou elles.
  7. Nous sommes fiers de la diversité politique, culturelle et religieuse en Égypte que nous considérons comme une indication réelle de civilisation et de richesse du patrimoine. Nous soulignons que l'Égypte a besoin de tous ces regroupements pour accomplir développement et prospérité. Nous refusons toute exclusion ou marginalisation de tout citoyen (citoyenne) ou groupe de citoyens (citoyennes) sans raison juridique.
  8. Nous demandons au pouvoir légitime, après la chute du coup d’état, de créer des comités nationaux indépendants pour enquêter sur les violations des droits de l'Homme et sur les crimes et les massacres commis depuis le 25 Janvier 2011. Ces comités doivent veiller à une juste rétribution, mettre en œuvre les principes de la justice transitionnelle, et tenter de parvenir à la réconciliation nationale.

Pour plus d’information:


Samaa Elibyari     samaa.elibyari@eccd.ca      1-514-288-8609

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