Monday, June 30, 2014

DE SYKES PICOT A ISIS: Où va ISIL (ISIS)?


Par Mohamed Kamel

Dimanche 29 Juin 2014
Il y a quelques semaines, la plupart d'entre nous ne savaient rien d’ISIL (Islamic State of Iraq and the Levant), certains le connaissent comme ISIS (Islamic State of Iraq and Sham). Mais pourquoi apparaît-il maintenant et pourquoi entendons-nous parler de lui aujourd'hui ?

L'objectif d’ISIL est l'établissement d'un état islamique en Irak et la région connue sous le nom de Levant, qui est la Syrie, le Liban et une partie de la Jordanie. Il est étiqueté comme un groupe islamiste sunnite. ISIL a été formé après l’arrivée d’al Qaïda en Irak. Personne ne peut dire avec certitude qui il est exactement. Fait-il partie d’un agenda d’al Qaïda ou bien d’un agenda occidental ? Sont-ils des combattants de la liberté ? Ou bien a-t-il été créé pour détourner la révolution et provoquer des combats inter-islamistes (sunnites contre chiites ?

Je ne suis pas trop préoccupé par ce groupe appelé ISIL comme je n'étais pas et je ne suis toujours pas concerné par al Qaïda. Mais nous devrions être préoccupés par l'environnement qui crée ces types de mouvements. Sans justification, ces groupes sont-ils une réaction à une sorte d'injustice ou sont-ils créés pour exécuter un agenda caché ?

Après la chute de l'empire ottoman et la montée du nationalisme dans les pays de cet ancien empire, nous, en occident, étions occupés à assurer que cette région n’arrive à rien du tout. Nous avons utilisé des moyens légitimes et illégitimes pour démanteler cet empire en de petits états avec des frontières contestées. Et nous avons nommé des tyrans pour gérer ces morceaux de terre pour notre propre intérêt, pour garantir le flux des ressources et le silence des ambitions populaires. Rien d'autre que ce que nous faisons en Amérique Latine.

Nos gouvernements ont réussi dans leur mission de prévention des mouvements populaires. Nous étions contre les revendications populaires et nous avons soutenu des coups d'état militaires. Il y a de nombreux exemples, les exemples les plus importants sont ceux du renversement de Mossadegh démocratiquement élu en Iran en 1953 et, dans le même style, le renversement de Morsi démocratiquement élu en Egypte en 2013. Mossadegh était un homme de gauche et Morsi est un islamiste.

L’occident travaillait clairement contre les mouvements de libération arabes dans les années 1950 et 1960, et travaillait fortement contre le printemps arabe en 2011 jusqu'à maintenant, par l’intermédiaire de notre allié le plus solide et le plus détesté, le royaume d'Arabie Saoudite. Il est le lieu de naissance d'al Qaïda et le principal soutien de l'ISIL pour vaincre la révolution en Syrie et aggraver les conflits entre les sunnites et les chiites.

Nous avons limité nos droits et limiter les « droits de l'homme » à un slogan qui peut être utilisé lorsque nous sommes en désaccord avec l'un de ces tyrans ou quand ils deviennent un fardeau pour nous comme pour Saddam et Moubarak.

Je n'ai jamais été un supporter de l'empire ottoman et je ne suis pas un partisan des frères musulmans, mais le choix du peuple est un droit fondamental et doit être soutenu par nous tous, par tous les moyens légitimes.    

Nous suivons généralement la route qui va à l'encontre de la volonté des peuples et nous nous attendons à ce que ces gens nous respectent. Sommes-nous vraiment intéressés par la stabilité et la paix ? Je ne pense pas.

J'ai toujours l'espoir d’un Gandhi qui arrête cette folie qui se déroule au Moyen-Orient. Pourquoi ne pas donner à ces peuples une chance d'essayer notre démocratie déficiente que nous aimons ?

Ne pouvons-nous pas comprendre que si nous ne soutenons pas les droits des peuples et la démocratie, c’est la route pour le terrorisme et la destruction, c’est la route de la famille d'al Qaïda. La haine est une boîte en verre que nous avons ouvert et que personne ne pourra jamais fermer.

Il a été dit que « la folie fait toujours la même chose et nous espérons un résultat différent ».

C’est notre point de vue.

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